Trois petits tours et puis s'en vont [Qui veut]

La bibliothèque municipale. Oui vous ne revez pas, c'est bien dans la bibliothèque municipal que se trouvait Roy Hopkins. Pour voir une recette de cuisine? Non bien sur que non. En faite, ce jour la il avait décidé de laisser Ludo gerer le pub, durant quelques heures bien evidement. Ludo était son bras droit dans le pub, c'était le plus vieux serveur qu'il avait, et ils étaient vraiment devenu très bons amis avec le temps. Non pour plus de précision, Roy était venu dans la biblotheque pour se détendre. L'odeur des livres était une chose qui lui plaisait enormement. Puis c'était loin de tout les soucis du quotidien, et même a quarante deux ans, c'était bien de s'instruire. Apprendre de nouvelles langues, ou bien encore l'histoire d'un personnage célèbre. Savez vous que Charles de Gaulle était tellement grand, qu'une fois on a du aggrandir l'encadrement d'une porte? Non? Et bien maintenant si. Bon après, on apprend aussi des choses totalements inutiles comme par exemple le fait que votre pied mesure la même longueur que votre avant bras. Youpi !!!!! Et s'il nous manque les avant bras, est ce que ca veut dire qu'on a pas de pied? Question existentielle.
Toujours accompagnés de ses chiens, même si la direction ne voulait pas, Roy allait de rayon en rayon, cherchant un livre qui pouvait l'interesser. Il prit un livre au hasard, un livre de Marc Levy "Sept Jours pour une Eternitée" ... oui pas mal. Bon allez, on va le prendre. Ca sera de la lecture pour changer les idées. Ensuite il prit pour Sofia une roman a l'eau de rose ... tiens tiens !!!! Twilight. Oui il avait failli prendre la parodie qui se nomme Toilette, mais il n'était pas sur que sa cherie apprécie.
Après avoir pris quelques livres, Roy se dirigea vers un vieu canappé en cuir marron défoncé. Il se mit dedans, les jambes croisées, et commenca a lire le roman de Marc Levy.
Ce n'est qu'après quelques pages, voire un ou deux chapitres, qu'il sentit un regard sur lui. Comment l'avait il su? Oh et bien Rabane avait commencé a grogner. Roy lui mit une main sur la tete.

Tout doux Rabane. Tout doux. Paco, va donc voir si la personne est la pour moi, mais fais comme si de rien n'était, en cas tu fais un petit tour, et tu reviens tranquillement. Sinon accompagne gentillement la personne vers moi.

Roy continua sa lecture, attendant tranquillement.

Je vais vous en raconter une bonne qui va vous étonner... On m'a dit que Billy Northman avait été autorisé à sortir cette semaine ! Si si je vous jure !

Il s'agissait de quelque chose d'étonnant chez le jeune homme. Les années précédentes, il avait connu une sortie sur trois ou quatre au maximum, ce qui était très peu comparé aux autres élèves de sa "promotion". Bref, quand il pouvait sortir, il en profitait largement, quitte à rentrer pile à l'heure du couvre-feu, alors que la plupart des élèves préféraient rentrer un peu en avance histoire de ne pas tenter le diable. Alala, aucun goût du risque ceux là.

Donc comme il a été dit plus haut, le jeune rebelle avait été autorisé à sortir ce weekend. Ne vous demandez pas pourquoi, car même lui ne le sait pas. Lorsqu'on a annoncé la liste des personnes qui devaient rester à l'intérieur du pensionnat, il a été aussi surpris que vous de ne pas entendre son nom. Mais il n'allait pas s'en plaindre et allait faire ce genre de choses que l'on fait lorsqu'on vous permet enfin de sortir d'un endroit où vous avez été enfermé. Non non rassurez vous, il n'allait pas aller aux prostituées ! Il allait procéder à un échange avec une certaine personne, mais ce n'était pas du tout une fille. Mais non, Billy n'était pas gay non plus, arrêtez de penser tout et n'importe quoi.

La personne qu'avait décidé d'aller voir Billy était Roy Hopkins, le patron du bar de Winchester, en ville. Il voulait profiter de sa sortie pour refaire le plein de marchandises. Roy était son fournisseur de drogues depuis son entrée au pensionnat, deux ans auparavant. Ils étaient maintenant de bonnes connaissances et Billy venait le voir très souvent pour tout type de produit.

Le jeune homme entra alors dans le bar et demanda au serveur si Roy était disponible. C'est là qu'on lui dit qu'il était parti à la bibliothèque. Billy eut un léger sourire en coin. Bizarrement, il avait du mal à imaginer Roy en train de bouquiner, mais bon chacun son truc. Il décida alors de s'y rendre. Après tout, il n'avait rien à perdre, il devrait juste se montrer un peu plus discret vu que l'on a PAS LE DROIT DE PAS DISCUTER A LA BIBLIOTHÈQUE, mais qu'il faut chuchoter... Il entra alors à la bibliothèque, qui se trouvait à quelques minutes à pied du bar et chercha Roy du regard un petit moment. Alors qu'il avançait dans une rangée de livres, il fut accueilli par un gros molosse. Non, pas un mec, mais un chien. Paco ou Rabane, peu importe, de toute façon il avait un peu de peine à les différencier. Il suivit le chien qui le conduirait jusqu'à son maître. Pas manqué, une minute après, il avait slalomé dans le labyrinthe de rangées de livres et se trouvait face au maître de la transaction.

L'histoire de ce bouquin était vraiment pas mal, en plus il était dit que ce livre allait etre adapté en bande dessiné. A quand la sortie en film? Roy voyait deja quelques acteurs qui auraient pu correspondre tout a fait aux personnages de ce livre. Une histoire que Roy aurait bien vu a Winchester, un petit duel entre Dieu et Satan ... tiens, prenez Dieu en la personne de Sir Horace, qui aurait été Satan? Oh mince, qui était donc le premier fournisseur de mal a Winchester ? Bon ba, Roy aurait pris le role de Satan.
Quelques secondes plus tard, Paco était revenu, en compagnie d'un jeune homme que le patron du pub connaissait bien. Billy Sean Northman. Un plaisir de voir ce jeune homme qui a chaque fois faisait des folies dans le marché de Roy. D'ailleurs ce dernier esperait que le jeune homme ne consomme pas tout ce qu'il achetait, parce qu'au sinon, d'ici quelques années on allait retrouver le jeune rebelle dans un caniveau, une seringue dans le bras.
Le patron du pub n'avait pas encore levé les yeux de son bouquin

Salut Billy, j'espere que Paco ne t'a pas fait peur ...

Non en faite, il s'en fichait royalement. Le but c'était que les chiens fassent peur, même si par principe ils ne mordaient pas les clients. Roy ferma son livre, et observa Billy, lui montrant un fauteuil en face de lui.

Le savais tu, Charles de Gaulle est né a Lille le 22 Novembre 1890 et est mort le 9 Novembre 1970 à Colombey-les-deux-Eglises ? Beaucoup de personnes ont ecris des ouvrages sur cet homme qui représentait un espoir en France. Mais bon, nous ne sommes pas la pour parler Histoire je présume.

Roy avait les mains croisés sur son ventre

Qu'est ce qui t'emmene Billy?

Billy regarda droit dans les yeux l'homme qui se trouvait devant lui. Roy Hopkins était quelqu'un de très gentil, mais le jeune homme savait que ce n'était qu'une image. Tout ce qui paraît mignon est en réalité diabolique. Voilà pourquoi il se méfiait toujours des jolies jeunes filles. Il disait très souvent qu'il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort. Roy n'était pas un assassin, mais Billy savait très bien que si une dette n'était pas payée ou qu'il se faisait arnaquer, il ne le tolérerait pas. Il se demandait même si dans ces cas là, il n'aurait pas recours à la violence.

Enfin bref, il n'était pas là pour se poser des questions au sujet de cet homme, qui n'était pour lui que le passeur dans toute cette histoire. Si son chien lui avait fait peur ? Pas le moins du monde. Billy ne répondit pas à la question de Roy mais dit en revanche, avec un certain sarcasme dans la voix.

"Qui aurait cru que Roy Hopkins savait lire ?"

Billy écouta, poliment, ce que lui racontait Roy au sujet de Charles de Gaulle, bien qu'il s'en contrefichait royalement. Non mais si j'avais été intéressé par l'histoire, j'aurais fait mes études là dedans hein. Il croisa les bras alors que l'homme terminait son petit speech et lui dit d'un ton las.

"Hmm hmm... Vraiment très intéressant, mais en effet je ne suis pas là pour ça..."

Il sortit de sa poche plusieurs billets de vingt livres sterling qu'il avait rassemblés en une toute petite liasse. Il les agita devant Roy et lui dit d'un ton tout naturel.

"Tu sais pourquoi je suis là..."

Qui aurait cru que tu arriverais a aligner trois mots?

Roy lui fit un clin d'oeil, avec un leger sourire en coin. C'était bon enfant, après tout, il aimait bien ce petit jeune. Bon a dire vrai, il donnait toujours l'impression de souffrir. Manque de drogue? Manque d'amour? Manque de sexe? D'ailleurs, Roy ne l'avait jamais vu revenir avec une jeune fille, ce jeune serait il gay? Ou alors un ennuque ... oh mon Dieu comme Will Turner !!!!
Roy savait bien que ces jeunes étaient devenus des incultes, pour eux, il n'y avait que la drogue, l'alcool dans la vie. Non ils n'avaient rien compris, dans la vie il faut savoir apprécier les bonnes choses : l'argent, les femmes, le sexe, mais il faut aussi savoir cultiver son esprit, personne ne peut naitre avec la science infuse.
Le patron du bar regarda la petite liasse de billet, avec un leger sourire. Il reprit son livre, et retourna a la page ou il s'était arreté

Je ne savais pas que tu voulais m'acheter avec des billets de monopoly mon brave Billy. Je suis bien decu.

Roy leva les yeux vers le jeune homme, sans sourire. Il se mit droit dans le siege, et observa quelques secondes le jeune homme.

Tu veux ta coke? Tu veux pouvoir t'en mettre plein les narines? C'est ca dont tu as besoin hein? Pouvoir te faire des piqures dans le bras, te prendre des doses dans la veine du cou, ca te fait bander tout ca j'espere.

Cette fois ci, Roy ferma le livre, ses yeux étaient plissés

Alors a l'avenir, sois plus discret. Nous sommes dans un endroit ou il n'y a pas un bruit, tout le monde peut nous entendre, tu peux faire tomber ma couverture, et on se retrouverait tout les deux avec de jolies bracelets en acier, c'est ce que tu veux?

D'un geste, le patron attrappa la liasse et compta vite fait

Eh bien on dirait bien que tu doubles tes doses ... tu en veux pour tout ca? Ou tu veux autres choses aussi?